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Publisher Description
'Tout s'est joué durant la classe de rhétorique, quand je débarquai de la riante Amérique, au milieu des années soixante, et découvris l'un des établissements sévères où la vieille France instruisait ses futurs chefs. Je grandirais encore, mais je ne changerais plus. Du moins je vis sur cette illusion, comme si j'étais resté le même par la suite. Mon idée de ce pays était faite, mon sens de l'autorité et de l'indiscipline, de l'honneur et de la honte, de la fierté et de la servitude, de l'amitié et du mépris. Cette année-là, je l'entamai comme un bleu, l'éternel bizut tombé des nues, abîmé sur terre, et quelle terre! Je la terminai en pensant savoir qui j'étais et q...
Pour défendre la place de la littérature dans notre « monde moderne », j’ai choisi un titre choc, claquant comme un étendard, agressif, combatif, et même un peu provocateur. En effet, j’ai le sentiment que certains d’entre nous doutent d’elle aujourd’hui, de sa valeur, de son pouvoir, de son utilité, de son avenir... Je résumerai cette méfiance en peu de mots : la littérature, ça ne paye pas, ou ça ne paye plus. Dans une société dominée par les lois du marché, on en vient forcément à se demander : que vaut la littérature comme placement ? Ou même : quel rendement, quel retour sur investissement peut-on espérer de la lecture ? Car la lecture prend du temps, beaucoup de temps, et l’écriture encore davantage. Or nous cherchons de plus en plus à gagner du temps, à faire vite, à améliorer notre productivité. « La littérature, ça paye ! » Pour aller à l’essentiel, j’entendrai ce slogan en deux sens : d’une part « combien ça rapporte à son auteur », d’autre part « combien ça rapporte à son lecteur ».
"Roland Barthes avait pensé intituler une conférence "Proust et moi". Après réflexion, il l’appela "Longtemps, je me suis couché de bonne heure". Non qu’il vît de la présomption dans la première formule. Employée par lui, disait-il, et non par un témoin, elle n’impliquait aucune comparaison, mais exprimait une identification. Loin de s’égaler à Proust, il entrait humblement dans ses pas. Si je le comprends bien, il y aurait eu de l’audace de ma part à nommer ce livre-ci "Roland et moi", puisque je l’ai vu vivre durant quelques années. N’ayant pas côtoyé Proust, rien ne l’empêchait de dire "Proust et moi", tandis que je ne pourrais pas écrire "Roland et moi" ...
In this elegant, highly readable book, Compagnon confronts the postmodern's co-optation of the modern by tracing paradoxical elements in the aesthetic of the new - particularly the aesthetic and moral contradictions built into the enthusiasm for the new - in the "five paradoxes of modernity": the superstition of the new, the religion of the future, the mania for theory, the appeal to mass culture, and the passion for repudiation.
A few years ago, Antoine Compagnon was asked to host a radio broadcast, every day for an entire summer, on a formidable subject: Michel de Montaigne. From that experience came this engaging and entertaining book, A Summer with Montaigne. An intelligent and thought-provoking treatise in forty chapters that will introduce readers unfamiliar with Montaigne to his unique brilliance and remind those who already know Montaigne's work of its vitality, force, and enduring timeliness. Compagnon breathes life into the musings of Montaigne, approaching his subject not as the recluse many imagine him to have been, but rather a multi-faceted individual of complex thought and astonishing analytical prowess. Once the mayor of Bordeaux, Montaigne was a committed spirit of his time, advising his powerful contemporaries and always in touch with the questions and concerns of the moment, of which many remain pressing today. Composed over a period of twenty years, Montaigne's Essays deal with timeless themes. From the problems posed by religion, war, power and friendship to humankind's ridiculous weaknesses, Montaigne's Essays remain a moving commentary on what it means to be a human being in any age.
Après Montaigne, Antoine Compagnon nous invite à passer un été avec Pascal. Un siècle de différence entre les deux hommes qui sont tous les deux fondateurs de notre modernité, c’est-à-dire de la liberté d’esprit. Pascal (XVIIe siècle) comme Montaigne (XVIe siècle) traite de l’homme, de la société, de l’univers, du pouvoir, de la foi, de l’angoisse, de la mort, du jeu : le tout et le rien. Nous connaissons tous les sentences célèbres de Pascal : « Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie. », « Qui veut faire l’ange fait la bête », « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. ». Antoine Compagnon évoque à la fois la vie du génie P...
This book explores the formative period when Scotland acquired the characteristics that enabled it to enter fully into the comity of medieval Christendom. These included a monarchy of a recognizably continental type, a feudal organisation of aristocratic landholding and military service, national boundaries, and a body of settled law and custom.
For a long time, France and its culture have been one and the same. However, of this past glory, all that is left today is navel-gazing, nostalgia and timidity. Covering art, fashion, philosophy, literature and cinema, Donald Morrison argues that French culture no longer has the kind of international standing it once did.
Along with the theoretical or traditionally historical question “What is literature?”, the critical and political question “What can literature do?” begs an answer. What value do contemporary society and culture ascribe to literature? What utility? What role? “My confidence in the future of literature”, wrote Italo Calvino, consists in the knowledge that there are things that only literature can give us, by means specific to it”. Is this still relevant to us today?