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Il rêve d’être un oiseau, en fait il est un ange. Il chante avec une voix d’ange, jongle en s’imaginant voler, grimpe au sommet des arbres pour se rapprocher du ciel. L’histoire d’un garçon de douze ans qui voudrait s’arracher à la gravitation universelle. C’est l’histoire d’un garçon, c’est le début de son adolescence et la découverte du sentiment amoureux, du désir de l’autre, de la méchanceté. Il a une particularité qui le rend sûrement plus sensible. Il goûte le monde, le ressent. Il vit avec sa mère et son frère Roland. Moqué par ce dernier - qu’il aime malgré tout - et par ses camarades de classe, il aime à trouver refuge dans son arbre mort. I...
Giordano aborde des thèmes essentiels : la sexualité, l’homosexualité, le rejet et l’amour. Léo aime Lola. Ils sont meilleurs amis. Ils vivent tous les deux à Lulaby. Lola aime Léo, mais pas comme Léo l’aime. Lola s’éprend du plus beau garçon du lycée de Lulaby, Adam. Adam est incroyablement beau. Bien fait, derrière sa carapace dure se cache un cœur tendre, un être qui manque cruellement de confiance en lui. Toutes les filles du lycée de Lulaby rêvent des bras d’Adam. Mais c’est Lola la grande gagnante. Elle remporte le trophée. Adam est un trophée. Léo aime Adam. Il l’aime parce qu’il est beau, mais aussi parce qu’il est fragile. Adam l’attire irrésis...
Lento n’en finit pas de naître. Lento est un enfant particulier. L’heure est maintenant venue pour lui de sortir au grand jour. Mais ce petit être prend son temps, petit à petit, il évolue vers le monde qu’on lui impose. Il sort d’abord la tête, puis une épaule, et, encore bien installé au chaud dans le cocon du ventre de sa mère, il contemple le monde extérieur, y trouve de la beauté, regarde les yeux brillants d’une infirmière, respire les odeurs, écoute le murmure des feuillages des arbres dehors. Ce glissement durera soixante douze jours, rien que ça. Lento grandit, Lento n’est décidément pas comme les autres, ou bien est-il simplement beaucoup plus sensible. L...
Une écriture cinglante, caractérisée par un humour sauvage et macabre. Avec ce roman, son tout dernier paru en Uruguay en 2013, Allemagne, Allemagne !, l’auteur revisite la Seconde Guerre mondiale et nous en donne une version hallucinée. Le roman se divise en trois parties de l’Angleterre bombardée où un écrivain fou et boiteux au service du contrespionnage britannique perd sa femme et ses enfants lors d’un bombardement, en passant par l’Allemagne nazie, et enfin l’Uruguay. Le narrateur, mort, à la double personnalité, raconte son histoire : un fantôme engage un débat sur le véritable auteur d’Hamlet et pendant ce temps les bombes tombent sur Londres et les nazis grig...
Un conte écrit à la première personne. C’est Ada, la petite nymphe qui raconte sa découverte du plaisir. Elle fait connaissance avec son corps et les jouissances infinies qu’il peut lui procurer, mais elle découvre aussi qu’il peut être une source de plaisir pour les autres qui la lorgnent et l’envisagent. Ada évolue dans un monde fantastique. Elle grandit heureuse dans un monde mythologique où elle cohabite avec des faunes qui portent des casques scintillants, elle mûrit et nous raconte ses amants particuliers, parmi eux, le gynécologue aux longues mains qui l’aidera à accoucher d’une manière naturelle. Il y a également son expérience avec un prince au sperme bleu,...
Roman brutal et amer. Polleri raconte la vie d’un auteur fou qui raconte la vie d’un autre écrivain : Baudelaire. Ce roman concentre toutes les obsessions de l’auteur : l’enfance sans défense et humiliée, la violence, la folie, la mort, la difficile survie dans un monde où règne l’horreur. Un humour sauvage et macabre. EXTRAIT J’ai rêvé que j’avais écrit un roman détestable et détesté : la loi m’avait condamné à mort. Je voyais déjà la guillotine, cette haute porte noire, au milieu de la place. J’avais peur, évidemment ; mais j’aimais chaque mot de ce roman monstrueux intitulé : Baudelaire. Je le mettais dans une poche de ma veste, il pesait doucement sur...
Un roman à l’écriture acérée. Que faire des cadavres, des restes du passé ? C'est une question que pose ce roman, et à laquelle il répond se donnant pour titre le nom de cette effroyable plante imaginaire : la madrivore. Le roman se divise en deux récits qui se déroulent chacun à une période différente. Le premier a lieu au début du XXe siècle, plus exactement en 1907, dans la clinique de Temperley, dans la banlieue de Buenos Aires. Plusieurs personnages interviennent, des médecins et des infirmières. Toute cette équipe évolue sous les ordres d’un directeur de clinique plutôt barré, Mr Allomby. Ce dernier souhaite mener à terme une expérience exceptionnelle et absol...
Le choix : ne plus avoir le choix. L’histoire s’ouvre sur une scène brutale qui donne le ton du roman : une jeune femme prénommée Kenza est retrouvée gisant par terre. Elle a voulu se suicider, mais elle respire encore. Il y a quelque chose de surprenant dans ce texte ; sa violence pourrait en rebuter plus d’un, mais il y a tant de poésie qu’elle s’en trouve adoucie et nous happe totalement. On est saisi par la beauté des phrases qui racontent l’horreur. C’est comme si la perversité était devenue poète. On est attiré par le gouffre, l’horreur. Et c’est cette horreur qui nous prend dès le début pour ne plus nous lâcher ; elle nous fascine. Ce texte est une desce...
Histoire d’un petit garçon de onze ans qui a atteint un âge que son père n’a jamais eu. Trente-huit années se sont écoulées, mais le souvenir est là, perpétuel, comme le nom de son père gravé dans le marbre. Ça se passe en Bretagne. Il y a la mer, les parties de pêche, et les sorties à la plage. Il y a tous ces souvenirs embarqués dans la Simca Aronde. Le récit renferme la rugosité de la région, mais aussi ses miracles, quand le soleil vient à pointer au-delà de la grisaille qui s’élance sans cesse à l’assaut de ses côtes. C’est l’histoire d’un enfant accroché à ses bribes de souvenirs, dont le père est parti trop tôt. Un enfant dans le corps d’un ho...
"Tu as craint longtemps que les baisers, même parcimonieux, que tu te résolvais toujours difficilement à leur donner, fussent des douceurs empoisonnées, ne continssent de la mort, une mort invisible que tu aurais inoculée sciemment." Alors que l’épidémie de sida fait des ravages, Christophe Bourdin apprend sa séropositivité. Il n’a pas encore trente ans. Étudiant en lettres, bientôt professeur, il est habité par le désir d’écrire. Dans le roman et les pages du journal, il raconte la crainte de la maladie, puis la maladie elle-même. L’auteur s’y donne tout entier, sans rien cacher. Le livre, l’un des premiers grands textes littéraires sur le sida, forme une prouesse d’écriture inouïe, dont la structure épouse le cours du temps. Celui des hypocondries, d’une vie qui bascule l’air de rien. Celui de l’agonie, racontée sans détourner le regard. Et le "temps du rêve", pourtant sans futur. Dans la veine d’Hervé Guibert, le texte est à la fois récit d’apprentissage, vision d’une souffrance qui arrache le cœur et souvenir d’une mémoire commune.