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L'eau, l'air, les ressources naturelles et les fonds marins, certains médicaments, le spectre hertzien, le numérique... peuvent être analysés comme des " biens communs ". Nécessaires à tous, il convient d'en offrir l'usage à chacun. Mais par quels outils ? Si, au Moyen-Âge, il existait des biens communaux et des droits d'usage, comme celui des forêts, le droit moderne occidental a fait de la propriété, publique ou privée, la pierre angulaire de tous les rapports entre les personnes et les choses. Après la chute du Mur, la privatisation des biens a même fini par devenir le dogme. Avec parfois des dérives dramatiques : ainsi, en Bolivie, la privatisation de l'eau au cours des an...
LES BIENS COLLECTIFS PURS SONT CARACTERISES PAR LES PROPRIETES DE NON-RIVALITE ET DE NONEXCLUSION. CELA SIGNIFIE QUE, PUISQUE LA CONSOMMATION D'UN INDIVIDU POUR UN BIEN DONNE NE DIMINUE PAS CELLE DES AUTRES, ET PUISQUE SURTOUT L'ON NE PEUT EXCLURE THEORIQUEMENT PERSONNE DE LEUR CONSOMMATION, LES INDIVIDUS ONT LA POSSIBILITE DE PROFITER DE CES BIENS SANS EN SUPPORTER LE COUT, ET DONC D'ADOPTER UN COMPORTEMENT DE FREE RIDER. POUR CES RAISONS, L'OFFRE ET LA DEMANDE POUR LES BIENS COLLECTIFS NE PEUVENT REPONDRE AUX LOIS DU MARCHE: ON ADMET DONC TRADITIONNELLEMENT QUE SEUL L'ETAT PEUT FOURNIR CES BIENS DANS DES CONDITIONS SATISFAISANTES, EN CONTRAIGNANT CHAQUE INDIVIDU, INDEPENDAMMENT DE LA QUANT...
Que sont les « communs » ? La notion ne cesse d’être mobilisée aujourd’hui. Elle traduit le constat d’une évolution des pratiques sociales : les biens seraient davantage mis en partage. Logiciel libre, habitat participatif, vélos ou voitures en usage successif, entreprise qui serait le « bien commun » de toutes les parties prenantes : la notion envahit tous les domaines de la vie, allant de la culture, l’environnement et l’urbanisme à la santé, au travail et à la technologie. Si la mobilisation est intense, c’est que la notion autorise à penser le changement social sur la base d’un réinvestissement du collectif, des communautés, du partage et de l’usage. Elle réinterprète les valeurs fondatrices des sociétés contemporaines. Ainsi, les communs sont irrémédiablement liés au rôle de l’État, de la propriété et de la démocratie. Ils sont à la fois une réflexion théorique, un débat politique et un lieu d’expériences citoyennes. Ce dictionnaire, placé à mi-chemin entre le vocabulaire et l’encyclopédie, est un véritable outil de compréhension du phénomène dans les différents champs où il intervient. Deuxième édition
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Les biens publics mondiaux... C’est la nouvelle référence en vogue sur la scène internationale, lancée en 1999 par les experts du PNUD et de la Banque mondiale. Si brumeuses soient-elles, ces formules montrent sous quel angle est abordée la question éternelle de l’ordre international. Le politiste se devait de tester la pertinence scientifique du concept, en examinant comment il est appliqué à des biens, des droits ou des objectifs comme l’air, la paix, la santé, la sécurité alimentaire, la stabilité financière, la biodiversité, l’eau, etc. Ces belles notions visant à relancer l’action collective en matière d’aide et de développement suffiront-elles à renverser ces dérives toujours renouvelées ?
Parallèlement au développement d’un capitalisme financier et de l’extension du marché à tous les domaines de la vie, induisant par conséquent un recul de la protection sociale et des services publics en général, des formes de coopération émergent en marge des systèmes classiques privilégiant soit le marché soit l’État comme vecteurs principaux du lien social. Ces formes de coopération, qui ont connu une existence pratique avant leur formulation théorique, s’inscrivent dans le mouvement des communs, qui connaît aujourd’hui un essor grandissant malgré les obstacles économiques et institutionnels. Édouard Jourdain est docteur en philosophie et en science politique, chercheur associé au CESPRA (EHESS) et post-doctorant à Polytechnique. Il enseigne la théorie politique à l’Université Versailles Saint Quentin et travaille avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) sur les relations entre communs et intérêt général. Emmanuel Dupont est responsable de la recherche et de l’innovation à l’ANCT.
Les mesures d’austérité, récemment adoptées par de nombreux pays européens, s’appuient sur le principe qu’une augmentation de la dette publique devrait automatiquement se traduire par la réduction des programmes sociaux et la privatisation des ressources inefficacement gérées. Ce type de raisonnement est invoqué pour justifier la destruction des droits sociaux des citoyens au profit du secteur privé, entraînant notamment pour les membres les plus vulnérables de la société un accès limité aux ressources fondamentales telles que l’eau, la nature, le logement, la culture, le savoir et l’information. Une telle conception de la prospérité, fondée exclusivement sur des...
La crise économique, politique et sociale actuelle invite les Etats à réfléchir sur une nouvelle organisation du monde. Le concept de biens publics mondiaux adopte une approche visant à définir les objectifs qui participent à l'intérêt de l'humanité, suggère un nouveau système juridique international qui protège les intérêts collectifs non plus à l'échelle nationale mais à l'échelle mondiale, invite à une démocratie et une citoyenneté mondiales. Il faut à présent définir le concept, construire un régime propre et harmoniser les biens publics à l'échelle mondiale...