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Selected papers from a conference organized at the National University of Ireland, Galway, in April 2004.
Explore la pensée affirmative et libératrice de Giono, à partir du "Cycle du hussard" et des "Chroniques", dans une optique deleuzienne. Résistant aux passions tristes selon Spinoza, il raffine des stratégies pour se tenir à distance du nihilisme. Sont étudiés sa recherche éthique, son intérêt pour la philosophie extrême-orientale, la prééminence d'une pensée de l'impermanence.
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La littérature a fait de la jalousie un de ses paysages privilégiés. On sait ses signes, ses rites, sa dramaturgie. De faible ou forte teneur, son feu mental, sa misère morale sont balisés : amour jeté en pâture, rivalité, fiel, amertume, frénésie...
L'œuvre d’André Breton, dans son ensemble, est une Histoire d’eau : elle est irriguée par des fontaines qui surgissent çà et là sous sa plume afin que se réalise son pro-jet de suspendre, en un « point sublime » qui s’avère être un point d’eau, des antinomies telles que le même et l’autre, le haut et le bas, le mouvement et l’immobilité, l’esprit et la matière. Le jet d’eau y apparaît en tant que thème valant par sa forme, ses connotations, ses renvois à d’autres images, sa circularité infinie, son dynamisme incessant, sa tension aporétique entre fluidité et solidité, montée et descente, exultation et abattement, etc. Mais simultanément, il apparaît ...
Réda marche, qui s'en étonnerait ? Il s'engage dans une rue - la première venue est toujours la bonne -, tombe sur une impasse, rebrousse chemin, s'arrête pile pour suivre des yeux le jeu des nuages, peste contre les automobilistes, remonte un boulevard, échange quelques mots avec un passant, emprunte une ruelle, tombe en arrêt devant une vitrine de jouets anciens, remonte un boulevard, achète La Vie du rail. Ses pas composent ainsi un jardin aux sentiers qui bifurquent. Peu lui importe de se perdre : on est toujours perdu. Le fil d'Ariane, celui que le critique voudrait lui nouer à la patte, pour pouvoir le suivre - le filer -, il l'arrache aussitôt, avec impatience. Que cherche-t-...
L'histoire de la poésie semble toujours devoir passer par les mêmes étapes : (auto)censure, condamnation, procès, révision et réhabilitation. Autant de tentatives – jamais totalement abouties – pour en faire une Poésie proscrite...
On pourrait aisément imaginer un Traité du savoir penser comme il existe des Traités de savoir-vivre. L'auteur de ce livre a choisi d'explorer les mauvaises manières de la pensée que la littérature, généreusement, accueille : penser à des riens, penser sans produire de pensées, pensée qui s'affole de la multiplicité des possibles et qui bute sur des contradictions insurmontables, et même mauvaises pensées que l'écrivain s'acharne à penser cependant. Au philosophe qui enchaîne des idées claires en une démonstration efficace, ce livre substitue, entre rire et pathologie, un portrait de l'écrivain en monomaniaque titubant, hanté par l'incorrigible manie de penser. Nathalie Barberger est maître de conférences en littérature française à l'Université de Lille 3. Elle est notamment l'auteur de Michel Leiris, l'écriture du deuil, et Le Réel de traviole, publiés aux Presses Universitaires du Septentrion.
Le soleil se couche sur l'histoire de la peinture. Triomphe de l'image que les Salons de Baudelaire, sans doute. Mais c'est un triomphe au sens où l'entendent les baroques, une pompe funèbre. Si une phénoménologie de la perception vient relayer après coup l'œuvre de Flaubert, s’ouvrir à elle comme l’un de ses débouchés philosophiques, si l’œuvre de Flaubert de ce point de vue ne demeure pas sans postérité, c’est une fin en revanche que consacre la réflexion esthétique de Baudelaire. Le règne de l’image s’éteint doucement à l’occident de la littérature. L’image s’enténèbre, cependant que monte cette aria, petite phrase plaintive qui naît tout juste où meurt le nom de Charles Baudelaire. L’air de la pourriture, avec ses charognes mélodieuses, et ces cercueils qui chantent comme des boîtes à musique...
Au mois de novembre 2010, Pascal Quignard et la danseuse de butô Carlotta Ikeda ont créé la pièce Medea, sur la scène du Théâtre Molière, à Bordeaux. Cette rencontre de la danse et de la littérature était-elle donc marquée du sceau de l'inéluctable ? ...