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Ce n’est pas d’hier que l’artiste voit sa pratique entravée au motif qu’elle contreviendrait aux normes que le droit encadre et légitime. Il semble toutefois que ces frictions ressurgissent aujourd’hui avec une acuité nouvelle. Des artistes se voient poursuivis en justice pour atteinte à la vie privée, représentation pornographique ou incitation à la haine ; d’autres sont mis en cause pour des propos jugés intolérables. Ces événements témoignent d’une redéfinition en cours du socialement acceptable. Quels sont les enjeux de la régulation de l’art par le droit ? Telle est la question centrale posée dans cet ouvrage, issu d’une réflexion fondée sur le postulat que la matière juridique mérite d’être explorée dans une perspective interdisciplinaire. On y trouvera ainsi réunies les contributions de spécialistes du droit, de l’art, de la littérature, de la langue, de la politique ou encore celles d’artistes, tous confrontés d’une manière ou d’une autre à cette limite que trace la loi sur un terrain aussi nouveau qu’instable.
La question de l'impunité connaît aujourd'hui un net regain d’actualité. En son nom, les sociétés démocratiques fabriquent en permanence les frontières morales de leur intolérable. Agir impunément, c’est échapper à la sanction prévue par les normes positives ou morales. Pas d’impunité pour les jeunes casseurs de banlieue, pas d’impunité pour les...
Éternellement actuel et inclassable, Charles Péguy est une figure incontournable de la littérature française. Penseur, poète, journaliste, philosophe, son oeuvre revêt des dimensions multiples qui sont mises au jour par les auteurs de ce dictionnaire unique et inédit. De sa conception du socialisme à sa critique de la politique, de son combat pour Dreyfus à sa ferveur patriotique, de sa passion républicaine à son retour au christianisme, les différents pans de sa vie s'éclairent désormais les uns les autres. Les paradoxes deviennent des continuités. Plusieurs grands entretiens rythment l'ouvrage, avec Antoine Compagnon, Alain Finkielkraut, Jacques Julliard, André Kaspi, Michael Lonsdale, Olivier Péguy et René Dosière.
« Les garçons, une bière ? », « Tu mets trop de temps à te préparer », « Ce sont des trucs de bonnes femmes », « C’est qui cette coquine ? », « Est-ce qu’elle a un Jules ? », « On ne peut plus rien dire »... À travers vingt phrases, susceptibles d’être entendues au quotidien et bien souvent dites par nos pères, Fanny Anseaume soulève de nombreuses problématiques au cœur du débat post-MeToo. Loin d’être un texte à charge, l’autrice aborde le féminisme avec la tendresse d’une fille s’adressant à son père, tend à renouer le dialogue et à créer un lien générationnel grâce à la pédagogie et aux retours d’expériences. Un livre à mettre entre toutes les mains pour comprendre les luttes féministes et les écarts générationnels. Fanny Anseaume est une jeune femme de trente ans qui, après quelques années à travailler dans la mode, a voulu prendre une autre voie. Étudiante en sociologie, féministe convaincue mais toujours en construction, elle souhaite partager un peu de son expérience pour peut-être ouvrir des discussions.
Qu’elles soient joyeuses ou tragiques, visibles ou non, les ruptures rythment notre existence, nous transforment, nous remettent profondément en question. Comment conjuguer ces « bifurcations » de nos vies que sont les ruptures avec l’idée de notre identité, une et constante ? Nous révèlent-elles la multiplicité de nos identités possibles, ou le fait que nous nous affirmions progressivement, au fur et à mesure de ces « accidents » de la vie ? Nous épurent-elles ou nous démolissent-elles ? Pour la philosophe Claire Marin, la définition de notre être est tout autant dans nos sorties de route que dans nos lignes droites, dans les accrocs au contrat que dans le contrat lui-même. Naissances ou deuils, séparation ou nouvel amour, besoins d’ailleurs : nos oscillations, nos vacillements fragilisent nos représentations, ébranlent nos certitudes, certes. Mais ils soulignent aussi fondamentalement la place de l’imprévisible, et questionnent notre capacité à supporter l’incertitude, à composer avec la catastrophe et, en les surmontant, à parfois démarrer une nouvelle vie.
"Une stimulante exploration du champ de nos libertés [...]" Le Monde Jusqu’où ? Jusqu’où laisser les apprentis censeurs d’aujourd’hui définir ce qu’on peut dire et ce qu’il faut taire ? Jusqu’où tolérer que défoulements et protestations envahissent le monde numérique ? Jusqu’où supporter que des extrémistes privatisent les règles de la parole, refusent le débat et installent leur hégémonie ? La parole publique est déjà l’objet d’un rapport de forces, elle sera demain l’enjeu d’un conflit. Le temps des injonctions est révolu, il faut désormais résister. La parole fait mal, change le seuil du tolérable et peut même réduire au silence. Il est donc l...