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Ce livre propose une sorte de " refondation ". En le lisant, on a l'impression que l'auteur dit que nous, Africains d'aujourd'hui, qui répugnons désormais aux interrogations sur la valeur de nos modes anciens de pensée, cherchons à nous installer dans le mode de pensée de l'Autre. Mieux encore, selon l'auteur, nous privilégions d'instinct les questions de méthode plutôt que les questions de fond : " [...] le problème n'est plus [...] : existe-t-il ou non une philosophie africaine - au sens d'une philosophie traditionnelle ? mais : quelle tâche ou ensemble de tâches, identifiables selon des critères à définir, se propose ici et maintenant, quelqu'un qui entreprend de philosopher...
A quelles conditions et selon quelles procédures spécifiques une civilisation, ne disposant pas du support objectif et indépendant qu'est l'écriture, arrive-t-elle à produire, à exprimer et à archiver son patrimoine culturel ? Voilà la question à laquelle l'auteur convie son lecteur. En interrogeant les différents discours de la tradition orale (contes, proverbes et dictons, textes épiques et initiatiques), ainsi que les " manières de dire " plus courantes, c'est à la fois la langue et le langage que Mamoussé Diagne embrasse dans sa quête. Il identifie non seulement les contenus de la pensée africaine mais aussi les modes de raisonnement et d'acquisition de la connaissance, l...
"Hanétha Vété-Congolo nous offre donc une étude savante par l'ampleur du corpus étudié, et qui trouve une grande cohérence par l'articulation réalisée entre un projet de définition et de théorisation de l'identité caribéenne et la démarche d'analyse comparatiste qui lui est essentielle et consubstantielle. En même temps, l'ouvrage se lit avec plaisir et peut même réussir à surprendre, notamment le lecteur européen. On prend conscience que le conte oral caribéen, né dans la douleur, remplit une des grandes fonctions de la littérature, la contestation et que, tout codifié qu'il est dans sa structure et son rituel, il devient, par le biais de la réécriture, de la transp...
Le vieillard Akebu Elente demande : « Que se disent le jour et la nuit lorsqu’ils se rencontrent à l’aube ? » Il répond : « Pour les enfants, le jour ordonne à la nuit de dégager. Mais les vieux savent que c’est la nuit qui dit au jour : “sois le bienvenu, mon hôte adoré, toi qui voyages, repose-toi un peu, tu repartiras quand tu le voudras.”» Pour ceux qui se réclament du ciel et des dieux, la vérité donne la chasse à l’erreur comme le jour à la nuit. Pour ceux qui se réclament de leurs ancêtres et de la terre, c’est plutôt la nuit qui souhaite au jour la bienvenue. L’épistémologie de la vérité, lumière du monde domine en absolu la planète des humains...
Cheikh Moctar Ba avait, dans un précédent traité, défini et constitué un parallèle entre les cosmogonies et les cosmologies grecques et africaines. Il entreprend ici une analyse de la fonction et de la place qu'elles occupent dans la vie des sociétés, et comment elles sont à l'origine de l'établissement d'un certain ordre. Face à ces problématiques qui regroupent en grande partie les questionnements du mouvement existentiel, il s'attèle à construire cet essai autour deux axes principaux: une étude de la question de la centralité, et un examen du rapport entretenu par les cosmologies et les cosmogonies avec les différentes formes d'organisation sociale.
Cet ouvrage explore une question : comment les sociétés africaines auxquelles le projet des sciences modernes était étranger, s'approprient-elles celui-ci comme composante de leur destin contemporain ? Utilisant les outils de l'histoire des sciences et de la sociologie des sciences, l'auteur étudie des expériences de développement dans lesquelles s'engagent les sociétés africaines : technopole, transfert de technologie, libertés académiques, statut du travail intellectuel et des savoirs traditionnels, recherche universitaire. A travers l'analyse de ces expériences, le livre montre qu'en Afrique les obstacles au développement technoscientifique et la possibilité pour les science...
Que valent les savoirs et savoir-faire endogènes africains? Pourquoi et comment promouvoir aujourd’hui cet héritage, alors même que le modèle scientifique dit occidental apparaît comme le meilleur moyen de connaître et d’apprivoiser le monde? C’est à ces questions que répond ce livre en procédant à un examen du fa. Alors qu’une lecture hâtive le réduit à un art divinatoire plutôt chimérique, le fa se révèle, à l’analyse, comme un ensemble organisé de connaissances et de recherches et donc comme une science en puissance. Inclinent à le penser, très fortement, la vocation intellectuelle qui le définit, la rigueur des opérations logiques qu’il implique et qui ...
Hountondji contends that ideological manifestations of this view that stress the uniqueness of the African experience are protonationalist reactions against colonialism conducted, paradoxically, in the terms of colonialist discourse. Hountondji argues that a genuine African philosophy must assimilate and transcend the theoretical heritage of Western philosophy and must reflect a rigorous process of independent scientific inquiry.
Lilyan Kesteloot est une pionnière de l’enseignement des littératures africaines, qu’elles relèvent de l’oralité ou de l’écriture littéraire. Ses importantes contributions à l’émergence de ce champ ont motivé ses disciples, ses collègues et amis, à réunir les vingt articles du présent ouvrage. Leurs analyses constituent un bouquet d’hommages orientés vers les nombreux sujets et les thématiques variées qui ont préoccupé Madame Kesteloot. Professeur à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar et directrice de recherche à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), elle y a fondé et dirigé le Laboratoire de littératures et civilisations africaine...
Consacré aux acteurs directs de la francophonie, que les spécialistes appellent ici " les Pères fondateurs ", cet ouvrage n'a pas pour objet de présenter d'anciens chefs d'État qui ont marqué l'histoire. mais d'insister sur leur rôle dans la naissance de l'institution. D'abord dans leurs discours et positions vis-à-vis de la langue française pendant la période coloniale ; ensuite dans leurs actions, une fois pris en mains le destin de leur pays. Pour Habib Bourguiba, Diori Hamani ou Léopold Sédar Senghor, le français était une arme de résistance contre l'autorité coloniale. Une fois au pouvoir, ces hommes ont développé une politique linguistique bilingue où le français av...