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Peut-on encore croire aux frontières entre musique et bruit, voire entre musique et silence au cinéma ? Dans ce livre, vous commencerez par explorer les ressorts esthétiques du silence et les enjeux de son application au cinéma. Nous y abordons la problématique de l'effet de trou au lendemain du parlant, l'impact souvent inattendu du silence au sein d’une rupture dramatique et le rôle surprenant qu’il peut tenir dans une continuité scénaristique et narrative. Cet ouvrage vous conduira ensuite à la source des démarcations admises entre bruit et musique au cinéma, après avoir révélé quelques considérations usuelles sur le bruit généralement perçu négativement et dont la...
To probe the place of silence in contemporary cinema obliges us to examine not only its audiovisual staging but also what it implies, suggests or communicates to the spectator.
"La musique doit vous dire quelque chose que vous ne savez pas encore, qu'on ne peut pas deviner en regardant uniquement les images." Cette vision exprimée par le compositeur Carter Burwell se retrouve chez son homologue Bruno Coulais qui donne à la musique la mission de "capter les choses invisibles du film". Comme le résume le réalisateur-compositeur Tom Tykwer : "Lorsque vous écrivez un script, vous étudiez la structure, alors que quand vous écrivez de la musique, c'est beaucoup plus porté sur l'émotion abstraite. "
La musique navigue entre fonctionnalité et indépendance au cinéma comme dans l'opéra. L'idée d'une musique au service de l'image se retrouve tant dans les métaphores visuelles employées par les biographes de Beethoven que dans Alexandre Nevski et Ivan le terrible. Pourtant, élément de mémoire et de mystification émotionnelle du film, au cœur de la problématique du rythme et de la temporalité intrinsèque de l'œuvre, la musique peut tant se rattacher à la vie intérieure des personnages, à la diégèse et à l'intrigue que s'accorder toute latitude par rapport aux images.
Watchmen d'Alan Moore et Dave Gibbons est un chef-d'œuvre du comics. Imaginer une suite au roman graphique est un pari osé mais relevé par Damon Lindelof dont la mini-série diffusée sur HBO en 2019 est une autre réussite après Lost et The Leftovers. Si le « showrunner » est un narrateur sophistiqué doublé d'un horloger à l'heure de la relativité, c'est en multipliant les effets de parallaxe comme autant de masques à soulever. La déconstruction du super-héros fendille la coquille du manichéisme en dénudant désormais le noyau de la race dont les bavures tachent notre actualité.
Les films du cinéaste grec Théo Angelopoulos (1935-2012) incarnent un cinéma politique qui remet en question l'idéologie totalitaire. A travers la fiction, ils évoquent l'histoire de la Grèce contemporaine et celle de la seconde moitié du XXè siècle en Europe. Mais c'est une esthétique poétique qui donne à cette réflexion politique toute sa puissance de suggestion. Le livre de Michel Estève est le premier en France à proposer une réflexion approfondie sur toute l'oeuvre de Théo Angelopoulos.
Le fameux esperanto universel du cinéma muet cessa de l'être bien avant l'avènement du cinéma parlant, avec l'insertion d'intertitres aidant au développement de l'intrigue et devant être traduits pour les différents publics de chaque pays ou territoire. Avec la naissance et la popularité immédiate du cinéma, la traduction audiovisuelle est devenue un outil essentiel pour que chaque programme audiovisuel, fictionnel ou non, atteigne tous les publics et traverse toutes les frontières. L'irruption récente dans nos vies des plateformes de vidéos à la demande a changé les règles du secteur de la postproduction audiovisuelle et a impacté de façon notable la localisation de contenus audiovisuels. Ce volume présente les deux grandes modalités de localisation audiovisuelle : le doublage et le sous-titrage.
Davantage que des objets de divertissement ou des produits culturels consommés à l'échelle mondiale, les films sont aussi des porte-étendards de valeurs, des outils de propagande utilisés tant dans des démocraties confirmées qu'au sein de régimes autoritaires. Cet ouvrage analyse les moyens dont disposent les industries du cinéma pour aider les États à exercer des moyens de domination dans les relations internationales, qu'il s'agisse d'une domination « concrète » ou plus « symbolique » démontrant ainsi que les films ne sont pas « juste » des produits de divertissement, mais bien un instrument stratégique à part entière..
« Cette ébauche d'une théorie de l'espace dans les films de Jia Zhangke se distingue de beaucoup de travaux analogues, non seulement par le vaste horizon théorique mis en œuvre, mais avant tout par la précision des analyses filmiques, qui permettent d'illustrer les déductions théoriques et d'en souligner la pertinence ». Karl Sierek
Ulysse, Europe, Orphée et Eurydice figurent parmi les personnages mythiques dont les aventures ont été illustrées de tout temps par la peinture, la céramique, la littérature et, depuis plus d'un siècle, le cinéma. Agnès Varda, Alain Resnais, Christophe Honoré et Jean-Jacques Annaud ont participé à la transmission et à la réécriture de ces mythes grecs, chacun à sa façon. Ainsi Ulysse (1982) permet à Agnès Varda de combiner un commentaire autobiographique sur une photographie prise en 1954 à une perspective féministe et politique sur son contexte, en écho aux travaux de Roland Barthes et Jacques Rancière sur la photographie et aux définitions du film d'essai à partir d'Adorno.