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Et on pourrait saluer une dernière fois le chanteur puissant aux goûts exquis qui a fait découvrir les fastes du rock anglais à une génération de gamins englués dans la variété yéyé. Saluer le grand parolier qu'il était, maître des mots, des rimes et des rythmes de la phrase. Saluer son éternelle jeunesse et sa beauté d'éternel adolescent rieur et mélancolique. On pourrait s'extasier aussi sur sa vie, belle comme un roman avec ses soubresauts, ses rebondissements, ses rencontres, ses recommencements, ses multiples renaissances. Le lutin au look de Brian Jones des premières photographies chez Decca est devenu l'adulte qui a arpenté le monde et changé de vie avant de reprendre du service auprès de Ray Charles, l'un de ses héros d'enfance. Il aura été ce trublion qui met brutalement un terme à votre enfance et vous fait découvrir les turbulences du monde extérieur. Il aura été, surtout, la preuve vivante que l'on peut sans cesse se réinventer sans jamais trahir. Et gageons que, maintenant, après avoir lu ce livre, everybody knows about the bird…
En cinquante ans de carrière, Jean-Jacques Jelot-Blanc, biographe et historien de l'écran, demeure le seul journaliste français à avoir collaboré successivement à quelques-unes des grandes revues musicales des années 60, Salut les copains, Extra et Podium. Aujourd'hui, il jette un regard aiguisé, mais sans concessions, entre grandeur et décadence, sur l'aventure extraordinaire de la vague yéyé, une histoire dont il reste un témoin actif et privilégié.
Des losers flamboyants ! Ils ont failli bouleverser le hit-parade avec « Midnight To Six Man », ils ont inventé l’opéra rock avec S.F. Sorrow alors que Tommy était encore dans les limbes, ils furent le premier groupe à signer pour le label de Led Zeppelin. Bref, ils répondaient « présents » chaque fois qu’il y avait une place à prendre, notamment celle des Rolling Stones, excusez du peu, si Phil May avait eu la fausse gouaille de Mick Jagger. Une place qu’ils n’ont pas prise ! Trop rebelles à leurs débuts, trop indépendants à la fin, trop défoncés entre les deux, les Pretty Things ne se sont jamais glissés dans le moule du show business. Ils ont eu, avec douze ans d’avance, l’attitude des punks britanniques. Sauf que, eux, leur cri de guerre n’était pas « No future » mais plutôt fuck you : adulés par David Bowie période Pin Ups, ils ont eu l’audace de dédaigner ses propositions de producteur. Un truc à tuer un groupe ! Pourtant, cinquante ans plus tard, Phil May et sa bande d’iconoclastes sont toujours là. Long live rock’n’roll !