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Le recours à l'histoire orale est essentiel pour la reconstitution de la mémoire palestinienne. Dans cette optique, l'actuel ouvrage s'attache à en cerner les traces dans les camps de réfugiés de Jordanie et du Liban, parmi les Palestiniens émigrés dans d'autres pays arabes, enfin en Cisjordanie et à Gaza même où les habitants restés sur place depuis 1948 ont vu le retour des réfugiés (les returnees) après les accords d'Oslo de 1993 et la mise en place de l'autorité palestinienne. Cette exploration des multiples territoires de la mémoire palestinienne, des formes qu'elle revêt et des usages qu'elle sert, s'est nourrie de la richesse des matériaux collectés par un ensemble de jeunes chercheurs qui ont revisité le difficile terrain palestinien. Les études qu'ils proposent sont autant d'éléments inédits pour une histoire sociale de la mémoire palestinienne.
La conservation du passé n'est pas un but. Les musées invitent à la connaissance de l'autre et de soi et proposent des interprétations critiques des mémoires. En nous éclairant sur les questions de la différence, de l'héritage, de l'identité, ils ne sont pas là pour faire revivre le passé mais contribuer à l'invention du futur. « Copyright Electre »
L'histoire de la Palestine et de son peuple est inextricablement liée à celle de l'Etat d'Israël et à la nakba (catastrophe) de 1948. A l'heure où les historiens israéliens se penchent sur les récits fondateurs de leur pays, l'Etat palestinien n'existe toujours pas. Cette différence de statut, entre un Etat-nation et une nation sans Etat, pose un problème dans l'écriture et l'interprétation des faits historiques. Les historiens israéliens peuvent aujourd'hui " réviser " leur histoire dans la mesure où l'Etat israélien existe depuis 1948 et que les écrits se rapportant à la construction de cet Etat sont remis en cause. Pour les Palestiniens, l'enjeu est différent : avant de ...