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« De retour au camp après une journée de bois, de glace et de faim, notre seule pensée tournait autour de la bouffe du soir, cette fameuse soupe à l'eau, quelquefois suivie de pommes de terre en robe des champs servies avec une sauce douteuse, une petite cuillerée par Maid, toujours sous l’œil vigilant de la Führerin. Un jour, celle qui apportait la sauce en ayant renversé un peu sur la table, toutes les filles assises autour se précipitèrent sur cette sauce gluante qu'elles léchèrent et lapèrent à même la table graisseuse et spongieuse, comme des chiots. Je crois que c'est ce jour-là que je pris conscience pour la première fois de la fragilité du vernis que nous donnent l’éducation et la culture, face à la nécessité toute nue de la survie. À peine un an auparavant, une bonne vêtue de satin noir m'avait servi une tranche de brochet à la sauce de raifort, sur une assiette de porcelaine, et me voilà, moi aussi, affalée sur une table branlante et dégoûtante, en train de lécher une sauce infecte. » Waldtraut Helene Treilles
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Pour nombre d’entre nous, la question palestinienne n’est qu’un dossier à l’ONU ou une « brève » irritante au 13 heures. Mais qu’en est-il de la réalité vivante ? Cette réalité au quotidien des années 80, Anwar Abu Eisheh réussit, par ce puzzle de témoignages, à nous la rendre tangible. Qu’elles nous viennent de la terre palestinienne ou de l’exil, ces voix nous apprennent beaucoup sur ce qui s’est passé avant la Naqba (catastrophe) de 1948 et après. Elles nous éclairent sur un conflit qui dure depuis près d’un siècle. Ces témoignages nous sont précieux car ils nous font partager cet étrange sentiment d’absence,lorsque tout ce qui vous distinguait a disparu de l’histoire, du nom de votre village jusqu’à celui de votre famille. Sans terre, sans maison, presque sans identité, trahis par leurs frères arabes et occupés par les Israéliens, ces vaincus ou ces exilés nous livrent, plus que tout slogan, leur insatiable soif de leur pays.
« Essuyant des larmes d’émotion, je pus encore demander à Saï Baba, si je devais écrire un livre. Oui, me dit-il, écris, écris un livre ! » L’auteur, Waldtraut Treilles, nous fait donc partager sa vie de mère de famille, avec ses hauts et ses bas, une vie riche en rebondissements heureux et tragiques, une vie où l’on doit apprendre que les fortunes les plus stables, les pays les plus rassurants, les idées les plus convaincantes peuvent s’écrouler du jour au lendemain et une existence changer de cap à 180°. Ses pérégrinations l’ont conduite aux quatre coins du monde, lui ont fait découvrir d’autres civilisations, d’autres cultures, d’autres façons de vivre... et surtout l’ont amenée à s’interroger sur le sens profond et mystérieux de la vie. De toutes ses expériences, ce furent la maladie et la mort d’un être cher, de la chair de sa chair, qui contribuèrent le plus à son élévation spirituelle. Ce livre est un hymne à la vie. Il nous révèle les quelques clés d’un bonheur simple mais vrai.