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A crucial period for the birth of the modern subject, France's 'long eighteenth century' (approximately 1650-1820) was an era marked by the formulation of a new aesthetic and ethical code revolving around the intensification of emotions and the hyperbolic use of weeping. Precisely because tears are not a simple biological fact but rather hang suspended between natural immediacy, on one side, and cultural artifice, on the other, the analysis of crying came to represent an exemplary testing ground for investigations into the enigmatic relations binding the realm of physiology to that of psychology. Thinking About Tears explores how the link between tears and sensibility in France's long eighte...
This rich, deeply researched study offers the first comprehensive exploration of cross-cultural plant knowledge in eighteenth-century Mauritius. Using the concept of creolisation – the process by which elements of different cultures are brought together to create entangled and evolving new entities – Brixius examines the production of knowledge on an island without long-established traditions of botany as understood by Europeans. Once foreign plants and knowledge arrived in Mauritius, they were adapted to new environmental circumstances and a new socio-cultural space. Brixius explores how French colonists, settlers, mediators, labourers and enslaved people experienced and shaped the island's botanical past, centring the contributions of subaltern actors. By foregrounding neglected non-European actors from both Africa and Asia, within a melting pot of cultivation traditions from around the world, she presents a truly global history of botanical knowledge.
What is more common than a pair of shoes? In a world where shoes have become an object of mass consumption, these accessories are now rid of any significance. The industry has accomplished its duty: producing a large quantity at a low price. But there was a time when the shoe symbolised the strength of the Roman legion, the power of the Medieval lords or the oppression of the Chinese woman. Its history is both vast and enthralling, as revealed by the author Marie-Josèphe Bossan. Supporting her analysis with an outstanding iconography, the author gives these commonplace objects a universal quality that sheds light on the whole of civilisation and elevates them to the rank of a work of art.
Issu d'un colloque tenu à Rouen et au Havre, complété et prolongé par d'autres travaux novateurs, ce livre est le premier recueil critique moderne à s'intéresser à l'oeuvre du grand écrivain français (1737-1814). Le volume regroupe des études de jeunes chercheurs comme de spécialistes confirmés. On y lira des chapitres portant sur la correspondance active et passive, en grande partie inédite, de Bernardin de Saint-Pierre, sur ses relations personnelles et professionnelles, ses textes, des plus célèbres, comme le Voyage à l'île de France ou Paul et Virginie, à ceux qui sont restés oubliés dans ses papiers, et ses points de contact avec d'autres gens de lettres, de d'Alembert à Casanova ou Chateaubriand. De cet ensemble ressort un portrait plus complet de l'homme et de l'auteur.
La place réservée aux filles et aux femmes dans la société a partie liée, comme de nombreux travaux sur le genre l'ont montré, avec l'éducation. Or, jusqu'au début du 21e siècle, les femmes sont restées très peu visibles dans la majorité des travaux portant sur l'histoire de l'éducation en France. En réunissant ces études qui aident à comprendre comment l'éducation féminine s'est forgée, s'est vue niée ou reconnue, depuis la Renaissance jusqu'à nos jours, ce volume souhaite apporter une contribution originale à la réflexion existante. L'angle pluridisciplinaire retenu ici autorise en effet des comparaisons historiques, géographiques et culturelles. En Europe, mais aussi hors de ses frontières, à travers les modèles éducatifs, les lieux de socialisation et de formation, les places dévolues aux sexes dans l'éducation, dans la création littéraire ou artistique, se révèlent des disparités, mais également des lignes de force et des dynamiques communes.
La poétisation du nuage au XIXe siècle est l’un des objets privilégiés du romantisme, que les textes réunis dans ce volume considèrent dans toutes ses variations. L’âge romantique est celui du nuage, phénomène céleste qui devient un objet sémiologique complexe prenant très souvent un sens figuré. Avec la métaphorisation et la dématérialisation de ses caractéristiques physiques, le nuage acquiert, dans les différentes poétiques littéraires, le statut d’un symbole et/ou la fonction d’un dispositif textuel qui dévoile des émotions et des sentiments cachés. Les textes littéraires qui modélisent ainsi les nuages leur confèrent souvent une dimension autoréflexive et les utilisent pour mettre en fiction de phantasmes théologiques, oniriques et érotiques.
Qu’est-ce que le matérialisme en France au XVIIIe siècle ? Ne faudrait-il pas plutôt parler des matérialismes ? Au temps des Lumières, la notion ne recouvre pas une doctrine unifiée. Usant des canaux de diffusion des écrits clandestins, les matérialistes (re)composent à leur guise sources antiques et modernes. Une diversité dont témoignent les supports dans lesquels se diffuse cette « affreuse doctrine » : traités philosophiques, bien sûr, mais aussi fictions libertines, dialogues, poèmes didactiques, gravures… S’ils sont souvent ouvertement subversifs, les écrits matérialistes savent également revêtir les atours d’une orthodoxie feinte pour mieux en saper les fondements. Réunissant philosophes et spécialistes de la littérature, ce volume contribue à affiner les enjeux d’une pensée protéiforme qui a accompagné, en s’en nourrissant, le déclin des grandes charpentes métaphysiques.
Qu’y-a-t-il de plus banal qu’une paire de chaussures ? Pourtant, aujourd’hui encore, la moitié de l’humanité n’en connaît pas l’usage. Dans un monde où la chaussure est devenue un objet de consommation, comment oublier que nos arrière-grands-parents l’utilisaient pour les cérémonies et autres occasions exceptionnelles. L’industrie a accompli son devoir : produire en grande quantité à des prix plus abordables. Mais il fut un temps où la chaussure symbolisait la force des légions romaines, la puissance des seigneurs du Moyen Âge européen ou encore l’oppression des femmes chinoises. C’est une histoire longue et passionnante que l’auteur Marie-Josèphe Bossan, conservateur du Musée International de la Chaussure de Romans, conte avec rigueur et talent. Appuyant son analyse sur une iconographie choisie avec méthode, l’auteur donne à ces objets de tous les jours, des lettres de noblesse qui nous interpellent sur les modes et les valeurs de nos civilisations.