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Elle, ma Grèce
Tu étais tout pour moi : grand-mère et petite sœur, amante et amie, bienfaitrice, prédatrice, sage et folle, charmeuse, emmerdeuse. Lointaine et proche. Refuge et terre inconnue. Tu n’as pas tenu tes promesses. Tu m’as donné ce que je n’attendais plus. Je te dois quelques uns des pires moments de ma vie, et certains des meilleurs. Oui ! c’est à toi que je parle, Grèce de mes fesses ! Je crois que je t’aime toujours. Je raconte ici tes lieux et tes gens, les amis, les amies, les prosateurs, les poètes, les vivants et les morts. MV Extrait de la table des matières : Ma mère Thessalonique, Vers les îles, Autres vadrouilles, Merveilles rêvées, Boire le salep, Bruits grecs,...
Toi au moins, tu es mort avant
1947. A peine sortie de la guerre, la Grèce est tombée dans le chaos. La droite, installée au pouvoir par les Anglais, et les forces de gauche s’entre-tuent dans un pays dévasté. Chrònis Mìssios, 17 ans, résistant communiste, est arrêté puis condamné à mort. Gracié de justesse, torturé plusieurs fois, ballotté de prison en déportation, il va devenir, selon ses termes, un « prisonnier professionnel » : à sa libération définitive, en 1973, il aura passé en tout vingt et un ans de sa vie en détention Cette histoire du prisonnier Mìssios, c’est lui-même qui la raconte, pendant toute une nuit, dans un déferlement de mémoire où les époques se bousculent, à l’un ...
Gracieuse dans ce désert
Zyrànna Zatèli apparaît en 1984, à trente-trois ans, avec La fiancée de l’an passé, recueil de neuf nouvelles visiblement autobiographiques, où dès la première page elle crée son monde et ensorcelle ses lecteurs. Deux ans plus tard, elle donne un second recueil, Gracieuse dans ce désert, plus étoffé (vingt et une nouvelles), plus divers, où l’heureux lecteur du premier se retrouve en pays de connaissance. Le monde de Zatèli, c’est son passé, son enfance avant tout, le coin de Grèce du Nord où elle l’a vécue, petite ville et campagne autour ; c’est les années 50 et 60, reconnaissables à certains détails — mais lieux et époques se fondent en partie dans une s...
Yànnena la neige
La patrie de Mihàlis Ganas, c’est l’Épire, au nord-ouest du pays, près de la frontière albanaise : une Grèce pauvre et pour nous insolite, montagneuse, pluvieuse, neigeuse. Il en fut chassé tout jeune enfant, pendant sept ans, avec ses parents exilés pour cause de guerre civile. Plus tard il dut, comme tant de provinciaux, s’installer à Athènes pour gagner sa vie. La poésie de Ganas est hantée par son enfance et ses montagnes, ce rude paradis perdu. Personnages principaux : lui-même, ses proches, ses ancêtres. Il ne cesse d’évoquer les morts — qui sont chez lui aussi vivants que les vivants. En cela il est on ne peut plus grec. Tout un monde ancien parle à travers lu...
The Brazen Plagiarist
A moving collection of poems by internationally acclaimed Greek poet Kiki Dimoula, brilliantly translated into English
Gracieuse dans ce désert
La 4e de couv. indique : "Zyrànna Zatèli apparaît en 1984, à trente-trois ans, avec La fiancée de l an passé, recueil de neuf nouvelles visiblement autobiographiques, où dès la première page elle crée son monde et ensorcelle ses lecteurs. Deux ans plus tard, elle donne un second recueil, Gracieuse dans ce désert, plus étoffé (vingt et une nouvelles), plus divers, où l heureux lecteur du premier se retrouve en pays de connaissance. Le monde de Zatèli, c est son passé, son enfance avant tout, le coin de Grèce du Nord où elle l a vécue, petite ville et campagne autour ; c est les années 50 et 60, reconnaissables à certains détails mais lieux et époques se fondent en parti...
Reinventing Babel in Medieval French
How can untranslatability help us to think about the historical as well as the cultural and linguistic dimensions of translation? For the past two centuries, theoretical debates about translation have responded to the idea that translation overcomes linguistic and cultural incommensurability, while never inscribing full equivalence. More recently, untranslatability has been foregrounded in projects at the intersections between translation studies and other disciplines, notably philosophy and comparative literature. The critical turn to untranslatability re-emphasizes the importance of translation's negotiation with foreignness or difference and prompts further reflection on how that might be...
Hinc Ad Horam
"Hinc Ad Horam, a book of metamorphoses, explores transformations and conversations that occur between humans and plants in the form of a Zhen Xian Bao structure. In Greek mythology and the book of Metamorphoses by Ovid, the world of humans and the world of plants have fluid borders. Women get transformed into trees, men into flowers, babies are born from a tree womb. The book brings these two worlds together. It tells the fleeting beauty of life -the Latin lacrimae rerum or Japanese mono no aware- and the stories of people transforming into plants who themselves get transformed to recreate these stories ... While researching this book, I stumbled upon the poetry of Thanassis Hatzopoulos, a ...
Malades aux larges ailes
Mìltos Sakhtoùris (1919-2005) n’a jamais voyagé, n’a jamais eu de métier. Son seul travail, sa seule aventure a été la poésie. Issu du surréalisme, comme bien des jeunes poètes grecs de l’époque, Sakhtoùris a bientôt – non moins normalement – acquis son indépendance. Quelque chose, pourtant, lui est resté des Surréalistes : son oeuvre, d’une rare continuité, est toute entière envahie par les images. Leur déchaînement continu, leur violence, installent dans ses poèmes un climat de cauchemar. La poésie de Sakhtoùris est en même temps orgie et ascèse. Ses images obsessionnelles, cruelles, atteignent au plus grand dépouillement. Peu de couleurs : avant tout, ...
Avant que la ville brûle
Smyrne, grande ville d Asie Mineure, cosmopolite et enchanteresse, disparue en 1922 dans un gigantesque incendie, revit tout entiere dans ce roman atypique, a la fois traditionnel et moderniste, devenu un classique en Grece. Cosmas Politis y deroule ses histoires avec une virtuosite de conteur oriental, entremelant lyrisme, ironie et merveilleux, accumulant les trouvailles dont voici la plus belle sans doute: tout au long du roman, le nom de la Ville n est jamais prononce alors que lieux et personnages sont minutieusement nommes. Comme si ce nom etait trop present pour qu il soit besoin de le dire; comme s il etait trop douloureux, ou trop sacre. Qu on la remarque ou non, ce e absence du nom installe peu a peu un vide etrange sous les mots, contribuant a l envoutement lent que le livre peu a peu suscite.
